Alors que la transition énergétique s’accélère à travers le monde, les véhicules électriques (VE) commencent à s’imposer comme une évolution incontournable. Or ce changement fait peser une énorme pression sur les matières premières nécessaires à la fabrication des batteries. Entièrement recyclables, le lithium et le cobalt comptent parmi les éléments terrestres critiques que l’on trouve dans les batteries des véhicules électriques. Mais le fait que la chaîne d’approvisionnement en terres rares soit extrêmement limitée sur le plan géographique constitue un défi pour les pays occidentaux.
Aux problèmes de coût viennent s’ajouter certaines préoccupations environnementales. Les métaux de terres rares sont extraits de minerais pouvant contenir des matières radioactives, comme le thorium, de sorte que leur extraction impose généralement de recourir à un grand nombre de composés cancérigènes, dont l’ammoniac, les acides chlorhydriques et les sulfates. On estime que le traitement d’une tonne de métaux de terres rares peut engendrer jusqu’à 2 000 tonnes de déchets toxiques. Cette situation doit impérativement changer si l’on veut que le véhicule électrique incarne réellement la transition vers une technologie écologique.
Heureusement, notre système solaire regorge de minerais, notamment entre Mars et Jupiter, au sein d’un ensemble connu sous le nom de ceinture principale d’astéroïdes. Située à plus de deux fois et demie la distance qui sépare la Terre du Soleil, cette ceinture se compose de millions d’astéroïdes dont la plupart sont relativement petits — de la taille d’un rocher à plusieurs kilomètres de diamètre — et certains nettement plus imposants.
Pour exploiter cette ceinture d’astéroïdes, imaginez que l’on construise d’énormes vaisseaux spatiaux contenant des installations de traitement et des usines de fabrication de batteries. Pour atteindre une efficacité maximale et garantir la santé et la sécurité de leurs occupants, ces vaisseaux transporteront de petites équipes et seront pilotés depuis un centre d’exploitation sur Terre. De là, les opérateurs pourront visualiser et contrôler toutes les fonctions du vaisseau via une interface homme-machine (IHM) complexe s’appuyant sur le logiciel FactoryTalk® OptixTM de Rockwell.
Certes, un tel scénario relève de la science-fiction, mais le logiciel FactoryTalk Optix dispose de tous les atouts nécessaires pour le concrétiser, le cas échéant. C’est d’ailleurs sur ce scénario que Rockwell a bâti sa toute dernière démonstration qui sera présentée lors de l’événement mondial Automation Fair qui a lieu à Chicago les 16 et 17 novembre 2022, après ROKLive EMEA qui s’est déroulé en octobre dernier à Göteborg (Suède).
Une plate-forme pour les visionnaires
La plate-forme FactoryTalk Optix peut vous aider à améliorer les processus, l’efficacité et les résultats, le tout dans un seul outil facile d’accès, ainsi qu’à tirer parti de nouveaux niveaux de collaboration, d’évolutivité et d’interopérabilité pour concrétiser votre vision des IHM. Les nouveaux workflows en mode SaaS permettent aux équipes de collaborer à tout moment, indépendamment du lieu où elles se trouvent grâce aux fonctions intégrées de suivi des modifications et de gestion des versions qui indiquent automatiquement qui a fait quoi et à quand. Nouveau concept en matière de visualisation dans une interface IHM, le logiciel FactoryTalk Optix peut tourner sur une multitude de plates-formes et révolutionne la visualisation IHM, ce qui lui vaut d’être qualifié de « visualisation pour les visionnaires » par Rockwell.
Les origines de cette plate-forme remontent à l’acquisition par Rockwell Automation de la société ASEM, fournisseur de technologies d’automatisation numérique de premier plan basé en Italie. Cette acquisition est notamment venue enrichir le portefeuille de Rockwell avec deux plates-formes logicielles innovantes — un produit d’accès à distance et un produit IHM flexible — qui constituent aujourd’hui le socle du logiciel FactoryTalk Optix.
Le logiciel FactoryTalk Optix se caractérise avant tout par son ouverture qui autorise son interfaçage avec des protocoles réseau concurrents pour accéder à l’Industrie 4.0. Mais s’il constitue un aspect essentiel de l’Industrie 4.0, le concept d’ouverture se cantonne trop souvent à la simple rhétorique. A contrario, le logiciel FactoryTalk Optix offre une ouverture dont la profondeur était jusqu’alors inimaginable et que l’on trouve jusqu’au cœur du produit.
Autre priorité de Rockwell Automation, créer des workflows qui aident les clients à travailler plus efficacement et à les intégrer dans le produit, au lieu de les ajouter sous la forme de modules additionnels. Dans le cas du logiciel FactoryTalk Optix, Rockwell Automation a non seulement intégré la possibilité d’héberger plusieurs utilisateurs, mais également les outils requis pour comparer les modifications. Des opérations telles que les comparaisons, le contrôle par plusieurs utilisateurs, le contrôle des restaurations et les systèmes de gestion des versions peuvent être gérées tout en maintenant ce degré d’ouverture. Il est possible d’utiliser FactoryTalk Vault, la solution de stockage central basée sur le cloud de Rockwell qui aide à tout gérer, mais de par sa nature véritablement ouverte, FactoryTalk Optix permet surtout aux entreprises d’utiliser leurs propres référentiels. Les workflows Git fonctionnent en toute transparence dans FactoryTalk Optix, en se connectant directement à la plate-forme, tant au niveau de l’automatisation que du projet/workflow.
Rockwell Automation a activé le même niveau de contrôle pour la gestion de bibliothèques dans FactoryTalk Optix. La gestion de bibliothèques est essentielle, surtout pour les équipementiers qui souhaitent gérer différentes machines et standards d’entreprise tout en bénéficiant d’un déploiement efficace. FactoryTalk Optix offre à ces bibliothèques la même fonction de contrôle de version que celle qui est utilisée pour les projets. Si une entreprise dispose d’une icône d’ouverture de session et que celle-ci est modifiée, tous les utilisateurs peuvent voir ce changement dans une icône de bibliothèque. Ils reçoivent une notification, de la même manière qu’ils sont informés qu’une application est mise à jour sur leur smartphone.
Au-delà des quatre murs de l’usine
Fort bien, mais quel est l’intérêt pour le client ? Une ingénierie plus rapide et plus efficace, ainsi qu’une plus grande facilité d’accès à distance. Ces améliorations sont dans les esprits depuis un certain temps, mais elles revêtent depuis deux ans une importance inédite, alors que le monde s’est employé à continuer de travailler malgré la pandémie. La technologie intégrée à cet outil permet d’inviter un autre utilisateur dans le scénario d’accès à distance, avec à la clé une transparence accrue.
En exécutant la solution d’accès à distance dans FactoryTalk Optix, les équipementiers peuvent en fait inviter un client à rejoindre la solution d’accès à distance pour étudier leur machine. Dans le cas de scénarios tels que les recettes en usine, un ingénieur ne sera plus obligé de se rendre sur site en voiture ou en avion ; d’un double-clic sur FactoryTalk Hub, il se trouve devant la machine et peut interagir comme s’il était sur place. FactoryTalk Optix Studio est couplé à la solution d’accès à distance pour permettre à l’utilisateur de parcourir tous ses équipements, aux quatre coins du monde.
Communiquer ces concepts dans un environnement de laboratoire ou de démonstration n’est pas chose aisée. Il était important que la démonstration de l’exploitation minière spatiale puisse être exécutée dans FactoryTalk Optix. Entre autres points forts, ce logiciel peut connecter des installations et des actifs éparpillés dans le monde entier, mais Rockwell voulait aller plus loin et montrer comment cette connexion pouvait fonctionner jusque dans l’espace. L’idée était de se connecter à des objets situés dans le système solaire, et une chose était non négociable : compte tenu des capacités visionnaires de FactoryTalk Optix, la démonstration ne devait pas être limitée à une plate-forme IHM traditionnelle.
Si vous vous intéressez aux différents vecteurs et à ce que Rockwell accomplit sur le plan opérationnel en matière de visualisation, 99,9 % de l’activité est lié à une machine. Cette machine est opérationnelle sur site et en temps réel. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour que la machine réponde en une fraction de seconde. Imaginez les possibilités si ce même comportement fonctionnel était chargé dans le cloud et étroitement couplé au contrôle. La démonstration de Rockwell sur l’exploitation minière spatiale donne une petite idée d’un tel potentiel. C’est une projection vers l’horizon qui exige de changer quelque peu de perspective.
FactoryTalk Optix permet de se connecter à plusieurs entités internes et externes, ainsi que d’interroger à un niveau plus profond en donnant davantage de poids à l’interaction entre les niveaux. Mais surtout, ces opérations peuvent être effectuées à distance. Grâce à sa conception ouverte, rien ne vous oblige à utiliser des plates-formes Rockwell Automation. Vous pouvez partir de la technologie existante et y superposer FactoryTalk Optix pour gagner en rapidité et en efficacité, avec des workflows enrichis et plus fluides, des délais de réaction plus courts et des perturbations moins fréquentes.
Publié 31 octobre 2022